Centre d'Urologie
Clinique de l'Anjou
La vessie est le réservoir contenant les urines en provenance des reins. Lorsque la vessie est pleine, l’information est transmise au cerveau ce qui déclenche l’envie d’uriner.
En France, une personne sur dix présente des envies d’uriner irrépressibles ou impérieuses parfois accompagnées de fuites urinaires. On parle d’hyperactivité vésicale. Ces urgences mictionnelles peuvent survenir brutalement de jour comme de nuit, altérer la qualité du sommeil et avoir un retentissement important sur la qualité de vie (restriction des activités...). Ce dysfonctionnement de la vessie est du à des contractions vésicales survenant brutalement alors que la vessie n’est pas complètement remplie. Ainsi, les patients atteint d’hyperactivité vésicale présentent une pollakiurie (envies d’uriner fréquentes) et des urgences mictionnelles pouvant s’accompagner d’incontinence urinaire par urgenturie.
L’hyperactivité vésicale nécessite d’être explorée afin d’éliminer une cause irritative locale. Un ECBU (analyse d’urine) permet d’éliminer une infection urinaire. Une fibroscopie vésicale est systématiquement réalisée pour éliminer d’éventuels polypes de vessie ou des calculs vésicaux qui nécessitent un traitement spécifique. Cependant, dans la majorité des cas, aucune cause n’est retrouvée localement et on parlera d’hyperactivité vésicale idiopathique.
En première intention, les médicaments anticholinergiques sont essayés. Ils diminuent l’excitation de la vessie en limitant les contractions vésicales. Ils peuvent avoir des effets secondaires invalidant (sécheresse buccale, constipation) conduisant parfois à l’arrêt du traitement. Le traitement anticholinergique sera adapté selon sa tolérance et son efficacité.
En cas d’échec des médicaments, des injections intra vésicales de toxine botulique peuvent être proposées. Ce traitement paralyse la vessie ce qui peut entrainer dans 5% des cas un risque de rétention urinaire temporaire nécessitant des auto-sondages pour vider sa vessie. Les injections sont réalisées en chirurgie ambulatoire et sont renouvelées en moyenne tous les 9 mois.
En cas d’échec des médicaments anticholinergiques, une stimulation des nerfs sacrés au moyen au moyen d’impulsions électriques de faible intensité peut être proposé pour traiter l’hyperactivité vésicale. En effet, les nerfs sacrés assurent le contrôle du système urinaire. Pour cela, Il est possible d’implanter à leur contact un neurostimulateur (petit appareil à peine plus grand qu’une pièce de deux euros) qui va stimuler les nerfs sacrés au moyen d’impulsions électriques de faible intensité. Les muscles pelviens vont à leur tour être stimulé pour tenter de rétablir la coordination de la fonction vésicale.
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