Centre d'Urologie
Clinique de l'Anjou
Pathologie fréquente, les calculs urinaires, appelés aussi lithiases, se forment dans les reins en raison d’une alimentation déséquilibrée ou d’une hydratation insuffisante. L’hérédité et certaines maladies sous jacente peuvent aussi en être la cause. Les calculs peuvent mesurer quelques millimètres mais parfois plusieurs centimètres.
Après s’être formés dans le rein, ils peuvent ensuite migrer dans l’uretère pour rejoindre la vessie. L’uretère étant un tuyau très fin, un calcul peut s’y trouver coincé provoquant alors un blocage du rein très douloureux. Cette crise est appelée colique néphrétique.
La douleur étant souvent très intense, elle conduit fréquemment les patients à se rendre aux urgences.
Un traitement anti-inflammatoire permet dans la grande majorité des cas de soulager le patient. Dans de rares cas la morphine peut être nécessaire à faire passer la crise. Un bilan radiologique (échographie, scanner) permet ensuite de localiser le calcul et de préciser sa taille.
Dans certains cas, une hospitalisation parfois associée à un traitement chirurgical est nécessaire. En cas de fièvre notamment, une dérivation des urines en urgence est réalisée pour que l’infection soit drainée. Pour cela, une sonde appelée JJ est posée entre la vessie et le rein pour permettre l’écoulement des urines infectées.
Les calculs de la vessie n’ont aucun rapport avec les calculs rénaux. Ils se forment en cas de stase urinaire lorsqu’un patient n’arrive pas à vider complètement sa vessie. Ils sont souvent responsables d’hématurie macroscopique, d’impériosités mictionnelles et d’infections urinaires récidivantes.
En général ils sont liés à des problèmes d’hypertrophie de la prostate (adénome de la prostate). Pouvant mesurer plusieurs centimètres ils sont en général fragmenter par les voies naturelles.
Pour les plus volumineux d’entre eux, une petite ouverture vésicale est nécessaire en réalisant une courte incision chirurgicale au dessus du pubis. Dans le même temps opératoire, un traitement de l’adénome prostatique est proposé afin d’éviter leur récidive.
Le plus souvent un calcul localisé dans le rein n’entraine pas de douleur. Il peut devenir symptomatique car il est mobile et peut donc bloquer le rein entrainant des crises douloureuses par intermittence.
A long terme, un calcul peut aussi grossir et détruire le rein. Il peut également être responsable d’une infection rénale appelée pyélonéphrite.
Ce traitement consiste à fragmenter les calculs grâce à des ondes de chocs focalisés. Pour cela, le calcul est repéré sous contrôle radioscopique et une machine placée dans le dos du patient délivre les ondes de choc.
Cette technique a l’avantage d’être non invasive mais aboutira à une fragmentation du calcul dans environ 70% des cas. Une crise de colique néphrétique est possible après une séance de lithotritie en raison du risque de migration lithiasique dans l’uretère.
Il existe une autre solution plus invasive mais plus efficace qui consiste à aller fragmenter les calculs par les voies naturelles sous anesthésie générale, il s’agit de l’urétéroscopie souple. En utilisant une caméra souple, il est possible aujourd’hui de fragmenter au laser un calcul quelque soit sa localisation, sauf cas particulier. Les plus volumineux calculs peuvent nécessiter plusieurs séances.
Cette technique est moins souvent réalisée mais permet de fragmenter des calculs très volumineux en ponctionnant directement le rein à travers la peau. Cette méthode est plus invasive avec des complications hémorragiques plus fréquentes mais elle a l’avantage de pouvoir traiter un volumineux calcul en une seule séance.
Les calculs rénaux ou urétéraux peuvent être fragmentés par lithotritie. Ce traitement consiste, sous repérage radioscopique, à focaliser sur le calcul des ondes de chocs. La lithotritie est réalisée en ambulatoire et ne nécessite pas d’anesthésie générale mais une simple sédation.
En cas de fragmentation du calcul et de migration d’un fragment dans l’uretère, le risque pour le patient est de faire une crise de colique néphrétique. Un traitement antalgique et anti-inflammatoire est donc prescrit en cas de besoin après une séance de lithotritie. En savoir plus sur la lithotritie en cliquant ici.
Les calculs de l’uretère sont dus à la migration d’un calcul du rein vers la vessie. L’uretère étant un conduit très étroit, les calculs peuvent s’y bloquer entrainant alors une douleur violente appelée crise de colique néphrétique. La plupart des petits calculs mesurant quelques millimètres vont s’évacuer spontanément avec un simple traitement anti-inflammatoire et antalgique.
Dans d’autres cas où le calcul est plus volumineux ou en cas de crise résistante au traitement médical, un traitement chirurgical est effectué.
En cas de fièvre, il est indispensable que les urines infectées du rein soient drainées vers la vessie. Le calcul étant à l’origine d’un blocage urinaire, une sonde appelée JJ est montée sous anesthésie par les voies naturelles entre la vessie et le rein.
Cette technique permet à l’infection de ne pas être bloquée au niveau du rein. Le calcul est laissé en place dans l’uretère et sera traité secondairement après plusieurs semaines d’antibiothérapie.
En l’absence d’infection urinaire, l’ablation du calcul par les voies naturelles peut être proposée. Cette chirurgie est souvent réalisée pour les calculs de plus de 7 mm, ou pour les petits calculs résistants au traitement médical. Cette technique mni-invasive permet d’aller fragmenter un calcul urétéral par les voies naturelles en utilisant une fibre laser.
Dans certains cas où l’inflammation de l’uretère est importante l’ablation du calcul n’est pas réalisable en un temps et une sonde JJ est mise en place. La sonde JJ va permettre de dilater l’uretère et l’urétéroscopie sera alors réalisée quelques jours plus tard.
Les ondes de chocs focalisés peuvent aussi permettre de fragmenter un calcul urétéral surtout lorsque ce dernier est localisé dans la portion proximale de l’uretère (uretère lombaire). Pour cela, le calcul doit pouvoir être repéré sous contrôle radioscopique. Lorsque le calcul est localisé dans la portion terminale de l’uretère (uretère pelvien), cette technique est rarement réalisée au profit de l’urétéroscopie qui est plus efficace.
L’urétéroscopie est un traitement endoscopique permettant d’aller rechercher des calculs rénaux ou urétéraux en passant par les voies naturelles. Il existe des urétéroscopes rigide pour fragmenter les calculs localisés dans l’uretère et des urétéroscopes souples pour aller rechercher les calculs rénaux.
Ce traitement est réalisé sous anesthésie générale et nécessite une courte hospitalisation de 24h, ou parfois une simple hospitalisation en chirurgie ambulatoire. En savoir plus sur l'urétéroscopie en cliquant ici.