L’infection de la prostate, appelée prostatite, est une infection urinaire fébrile liée à une contamination bactérienne de la prostate.

L’infection entraine alors une forte inflammation prostatique se traduisant cliniquement par des brulures mictionnelles (impression d’uriner des lames de rasoir), une pollakiurie (envies fréquentes pour quelques gouttes), des difficultés à vider sa vessie avec parfois une rétention urinaire, la présence de sang dans les urines et des signes généraux comme la fièvre et l’asthénie.

Avant tout traitement, il est nécessaire de réaliser un

ECBU (analyse d’urine) afin de mettre en évidence le germe responsable de l’infection urinaire. En effet, certaines bactéries peuvent résister à certains antibiotiques et il ne faut donc jamais traiter à l’aveugle ce type d’infection. L’antibiogramme permet de tester les antibiotiques sur les bactéries afin de savoir si le microbe est sensible ou résistant. Le germe le plus souvent rencontré est l’ Escherichia Coli, germe d’origine digestive.

Après réalisation d’un ECBU, le traitement par antibiothérapie pourra être aussitôt démarré et sera éventuellement adapté secondairement en fonction des résultats de l’analyse d’urine. La durée de l’antibiothérapie doit être prolongée, en général 3 semaines. En cas de traitement trop court, le risque de récidive est important. Des apports hydriques importants (environ 2 litres par jour) participent au traitement pour laver la vessie.

A distance de l’infection urinaire, il est important de réévaluer la prostate pour rechercher une cause favorisante comme une hypertrophie prostatique, un calcul de vessie, ou encore une sténose urétrale qui nécessiteront un traitement spécifique.