La prise en charge de certaines pathologies urologiques de l’enfant est réalisée par notre équipe, notamment

  • les anomalies du prépuce (circoncision, adhérences préputiales),
  • les pathologies du testicule (torsion, cryptorchidies, ectopies),
  • les pathologies du canal urétral (hypospadias).
  • Les pathologies complexes nécessitant une prise en charge plus spécifique seront adressées vers un service de chirurgie infantile plus spécialisé.

Le phimosis

Le phimosis est une pathologie fréquente de l’enfant se manifestant par un décallotage difficile voir impossible. A long terme, l’absence de décallotage peut entrainer des problèmes d’inflammation chronique du gland. Pour cette raison, un traitement local par dermocorticoïde est souvent proposé en première intention pouvant parfois résoudre ce problème.

Dans d’autres cas plus évolués responsable de symptômes avec une gêne quotidienne, une prise en charge chirurgicale est alors proposée (circoncision, plastie du prépuce).

Les circoncisions réalisées pour raison non médicale ne sont pas couvertes par l’assurance maladie et engendrent des frais à la charge du patient.

La torsion testiculaire

La torsion du testicule est une urgence chirurgicale. En effet, si la prise en charge est trop tardive, le testicule privé de vascularisation au delà de 6 heures peut se nécroser.

L’énurésie

L’énurésie nocturne est une affection caractérisée par la survenue pendant le sommeil de mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de 5 ans. L’énurésie est dite primaire quand l’enfant n’a encore jamais été propre et secondaire quand elle survient chez un enfant ayant déjà été propre pendant plus de 6 mois.

Les causes peuvent en être multiples : problèmes psychologiques, troubles du sommeil ou anomalie urologique (cystite).

L’énurésie touche10 à 20% des enfants à l’âge de 5 ans, 3 à 4 % des enfants à l’âge de 10 ans, et se corrige le plus souvent spontanément dans la plupart des cas pour ne toucher plus que 1% des enfants à l’âge de 15 ans.

L’énurésie peut être socialement stigmatisante, à l’origine d’une baisse de l’estime de soi pour l’enfant et d’un comportement parfois violent de certains parents.

Un examen clinique permet d’éliminer une cause neurologique. Un ECBU (examen d’urine) est systématiquement réalisé pour éliminer une infection urinaire. Une échographie permet de rechercher un défaut de vidange de la vessie.

Des mesures préventives sont proposées comme éviter de boire en fin de journée, 2 heures avant le coucher. Il est important de dédramatiser la situation et d’encourager l’enfant lorsqu’il n’a pas d’accident. Un calendrier de propreté peut être réalisé pour le stimuler. Il faut en revanche éviter les réveils nocturnes qui entrainent une altération de la qualité du sommeil de l’enfant.

En cas d’échec des règles de prévention simple, il existe des systèmes d’alarme ayant montré une certaine efficacité. En seconde intention seulement, si aucune des stratégies précédentes n’a été efficace, des traitements médicamenteux peuvent être prescrit, visant à limiter la production nocturne.

Les malpositions testiculaires ou testicules non descendus

Il s’agit d’une position anormale du testicule qui ne se trouve pas de la bourse, en raison d’une migration incomplète de ce dernier au cours du développement foetal. Dans la plupart des cas, le testicule va descendre spontanément dans la bourse avant l’âge de 3 mois. A l’âge de 1 an 1% des garçons sont concernés par cette malposition testiculaire. Dans ce cas, un abaissement chirurgical du testicule est nécessaire car la chance d’abaissement spontané est très faible. Ce traitement chirurgical est nécessaire afin de prévenir le risque d’hypofertilité testiculaire. Par ailleurs, le risque de développer un cancer du testicule semble être multiplié par 5 si le testicule n’est pas à sa place. 

Le reflux vésico-urétéral

Le reflux vésico-urétéral correspond à une remontée à contre courant des urines de la vessie vers l’uretère et le rein. Cette anomalie est due à un dysfonctionnement d’une valve anti reflux au niveau de l’abouchement de l’uretère dans la vessie. Le reflux peut être plus ou moins important et entrainer une souffrance rénale, voir même une insuffisance rénale chronique si les deux côtés sont atteints. Il peut également favoriser les infections rénales (pyélonéphrites). Le reflux est dit actif lorsque les urines remontent dans le rein pendant la miction, et passif lorsqu’il survient en dehors de la miction.

Dans un premier temps, selon l’âge et l’importance du reflux, un traitement médical par antibioprophylaxie peut permettre de prévenir le risque infectieux en attendant la disparition spontanée ou chirurgicale du reflux. Le traitement chirurgical a pour objectif de reconstituer un système anti reflux. Il peut être réalisé par voie endoscopique (injection de macroplastique dans la vessie) ou par chirurgie traditionnelle (réimplantation urétéro-vésicale).